Raid Africana Mai 2001.

 

LUNDI : Marrakech – Ouarzazate

Après une arrivée Samedi dans la nuit et une journée de repos à Marrakech nous voilà sur les motos.

Lundi matin à 7h30 et nous prenons la route de Ouarzazate par le col du Tizin'Tichka. Nous partons sous un ciel couvert qui fait rapidement place dans le piémont à un épais brouillard doublé d'un crachin qui aurait pu être Breton.

Prudence, la route glisse beaucoup.
On se croirait presque dans les Pyrénées sauf en traversant les villages où les gamins nous tendent des minéraux peinturlurés : ça sent le piège à touriste jusque sous le casque.

Finalement, peu avant d'arriver au col, le temps se lève et c'est sous un soleil bienvenu que nous bifurquons sur Télouet par une bonne piste.

Nous quittons le K-Way et continuons la piste en traversant quelques villages et en croisant fréquemment des Land-Rover qui ballotent les touristes de Fram dans des Land-Rover rutilantes.

Nous retrouvons le goudron vers midi et décidons d'aller jusqu'à Ouarzazate pour y déjeuner. Quelques arrêts photos : à chaque fois on nous "attend" pour nous proposer la photo avec l'iguane ou autre drôlerie pour touriste. Bref, après 5 km de remorquage du KDX pour panne d'essence, nous arrivons en ville.

Nous déjeunons près de la piscine juste avant l'arrivée d'un car de touristes plus vrais que nature et nous prenons possession de la chambre. Manque de pot, il faudra la céder à un couple, car nous, nous dormons apparemment dans des "salons" (ce qui se fait apparemment beaucoup au Maroc) :Il faut une nuit pour s'y habituer et repérer le coin des ronfleurs mais on s'y fera très bien.

Ne pas oublier le collyre, pas mal de poussière pour ce premier jour.

 

MARDI Ouarzazate – Tinherhir

 

On entre dans le vif du sujet : Réveil 5h et départ un peu avant 7h (bonne solution que de rouler tôt).

Nous quittons Ouarzazate d'abord par la route puis, 1ere boucle qui nous fait passer dans un oued. Apparemment, une petite erreur de distance sur le road-book fait rater la sortie à pas mal de monde et beaucoup se précipitent et seront obligés de suivre cet oued jusqu'à la fin. Avec un petit groupe, nous préférons chercher plus longuement la sortie et nous débouchons donc rapidement sur le goudron. Peu après : la Vallée des Roses. Des des femmes et des enfants cueillent des roses dans des champs et nous les tendent : Sur une dizaine de km les effluves de rose remontent sous le casque, c'est le paradis! Après un plein d'essence, nous faisons jouer des gamins sur la moto et nous filons pour une deuxième boucle dans la montagne. Nous passons un col et descendons sur un village qui aurait pu être africain : maison et sol en terre, beaucoup de noirs. En passant, nous faisons faire un tour de moto à des gosses, puis nous rejoignons le goudron et Boulmane Dadès où nous mangeons dans une gargotte. Le groupe arrive lorsque nous terminons le repas et la boucle de l'après-midi est de nouveau superbe : Nous faisons quelques arrêts, rencontrons 2 petits bergers et des autochtones auprès de qui nous écoulerons notre stock de barres céréales. Les gens sont super sympas.

Puis une piste fort agréable nous ramène sur Tinerhir et nous arrivons à l'hôtel à 17h00 dans le paysage sublime des gorges du Todra.

Passage à la téléboutique pour donner quelques nouvelles. Chahutons un peu avec des gamins qui sont vraiment sympas au Maroc.

 

MERCREDI Tinerhir – Merzouga 

Ce matin, nous sommes obligés de rouler en groupe car l'organisateur trouve l'équipe trop dispersée. En plus, comme nous arrivons toujours les premiers, il croit que nous faisons la course : Pour ne pas faire d'histoires dès le début, nous restons un peu avec eux.

Nous nous arrêtons plus d'une heure au fond d'un oued attendre les autres et réparer une crevaison. A noter peu après une palmeraie fort agréable où nous nous promettons de faire halte la prochaine fois

Arrêt Coca puis c'est la route vers Erfoud. On a vraiment l'impression de s'enfoncer dans le grand sud : la route est balayée par les vents et le sable, le paysage et désolé et nous croisons même notre premier chameau.

Nous attendons tout le monde à la station ZIZ d'Erfoud et nous partons sur Merzouga vers 19h30 (au lieu de 16h) à cause de divers pépins mécaniques. Escortés par un 4x4 et par le toubib qui venait de déballer son premier GPS nous partons un peu inquiets en direction des dunes. Nous pommons le 4x4 peu après (crevaison) mais finalement ce n'était pas très loin et peu après la tombée de la nuit, nous apercevons les lumières des auberges.

Arrivée de nuit très sympa dans cet endroit qui est presque Le Désert...

Bivouac sous tente avec de très bon lits. Malheureusement, le vent de sable se lève et ce sont des draps noirs que l'on retrouve en se couchant. Certains dorment à l'auberge (Auberge Tombouctou : Top hébergement). Nous passons une bonne nuit malgré tout et nous nous réveillons "fossilisés" avec du sable entre les dents.

 

JEUDI Journée de repos à Merzouga

 

Grasse mat', nous n'avons pas le courage de nous lever avant le soleil. Il faudra revenir faire l'ascension de la plus haute dune avant le jour.

Certains partent faire un tour en chameau pour 100 Dr. Nous déjeunons et la caravane de Desertours arrive au même moment. Leur raid à l'air plus "chicos", ils ont les hôtels avec piscine tous les soirs et ne savent même pas ce qu'est un salon ! Par contre ils font des étapes avec autant de piste mais beaucoup plus de route que nous. Les gars en moto ont l'air un peu plus "affûtés" que la moyenne de chez nous (1 peu à cause du Doc' qui fait chuter cette moyenne avec ses genouillères de skate board).

Il sont apparemment moins encadrés que nous sur la piste et ont déjà eu 4 rapatriements cette semaine !

L'après-midi, le groupe part s'amuser dans les dunes Nous restons tranquillement assoupis dans le patio.

Petite visite le soir à Merzouga d'où nous téléphonons et admirons le coucher de soleil auprès des dunes.

Le soir, des participants ayant prévu le pastis nous offrent l'apéro en attendant que le resto ait fini de servir l'équipe Desertours.

 

VENDREDI Merzouga Tazzarine

1er vrai contact avec le désert : Cette étape de 200 km nous mènera à Tazzarine uniquement par la piste. C’est ce qu’on ne peut pas faire par chez nous : Des petites dunes à travers lesquelles il faut slalomer, des immenses plateaux asséchés, des passages de sable mou : Super.

Il ne fait pas trop chaud. Après une centaine de km nous déjeunons dans un village planté au milieu de nulle part. A notre départ, des nuées de gamins se positionnent le long de la route et tentent de nous toucher la main en passant.

Puis ce sont encore de grands plateaux à traverser. La seule fille en moto se plaint que personne l’attend et nous lui proposons de rouler avec nous et de ne pas s’arrêter. Elle part devant, et, retardés par une crevaison, elle nous distance. Au bout d’un moment, les traces s’estompent et nous la pommons pour de bon. Après nous être égarés à notre tour dans ce paysage sublime, nous rebroussons chemin et retrouvons des traces qui nous mènent à un village. Là, les gamins sont en liesse dès qu’ils nous voient et nous restons un long moment à discuter avec la population locale.

Nous retrouvons la caravane un peu plus loin et 2 motards en ont perdu un autre. Finalement, la fille a réussi à se retrouver et le motard toulousain rentrera dans la nuit après quelques péripéties.

Superbe bivouac dans la palmeraie de Tazzarine.

 

Samedi Tazzarine Zagora

Petite étape d’une centaine de bornes que nous avalons dans la matinée. Piste cassante avec des cailloux très pointus. Des gamins vendent des fossiles qui n’ont pas l’air mal mais nous ne nous arrêtons pas et nous sommes vers midi à Zagora. Hôtel sympa avec piscine. Nous allons manger une pizza berbère, en fait une astuce pour attirer le chaland dans un magasin de souvenir.

Dans l’après midi nous nous reposons entre piscine et balade en ville. Le gars de la station mobil de zagora tente de nous arnaquer au lavage. Un peu de mécanique, quelques achats et la demi journée de repos passera bien vite.

 

Dimanche Zagora Mhamid Chigaga

 

Après un peu de route, nous reprenons des pistes désertiques après le djebel sargo. Encore une fois, des gamins surgissent de la rocaille et courent vers nous et nous écoulons notre stock de barres. Puis nous débouchons sur l’oasis sacrée : Incroyable que ce paquet de verdure au milieu d'étendues désertiques. Des nomades sont installés là avec un troupeau de biquettes.

Nous grignotons un peu et paressons allongés sur des tapis sous la tente. Il fait très très chaud !

Fin d’après-midi, nous repartons pour rejoindre un bivouac sommaire qui nous a été préparé par des marocains. Le vent se lève à nouveau (dur pour la poussière dans les yeux…) et nous profitons de cette fin d’après-midi pour essayer motos, quads des autres participants.

Puis, c’est le repas sous la tente avec un bon couscous et du méchoui et nous partons nous coucher.

 

Lundi  Chigaga - TATA

Le lendemain matin nous décollons pour une longue étape. Nous repassons devant l’oasis et poursuivons à travers d’immenses étendue désertes. Nous trouvons quand même un mince point d’ombre pour déguster le pique-nique que nous ont préparé les marocains du bivouac et malgré l’aspect un peu mâché et le sac plastique noir qui rappelle étrangement un sac poubelle nous avalons tout ça d’un bon appétit.

Nous continuons à travers la rocaille en trouvant niché au milieu de rien une source salée d’eau chaude (encore les surprises du Maroc). Puis, en fin d’après-midi, c’est une autre surprise qui nous attend avec des militaires qui déboulent à 4 furax dans une Land-Rover avec des têtes de flibustier. Ils partent chercher quelques motards partis devant et reviendront plus tard vers nous, finalement assez sympas en nous conduisant pour repartir le long d’une limite qu’il ne faut as dépasser. Après une panne du frère de Bernard qui se fera remorquer par un 4x4, nous débouchons sur un village bien marocain ou nous savourons un coca bien mérité. La grande étape de désert s’est bien passée.

Après un ravitaillement d’essence in extremis sur la route, nous rejoignons TATA de nuit, ville qui à l’air sympa mais que nous n’aurons pas le temps de visiter. Nous avons l’heureuse surprise d’avoir une chambre ce soir dans un bel hôtel.

 

Mardi : TATA - TAROUDANT

C’est en pleine forme que nous repartons de TATA, d’abord par la route qui nous mène à un village. De celui-ci part une piste qui traverse une petite vallée ou des nuées de femmes et enfants vont et viennent dans les champs. Nous nous arrêtons plaisanter avec eux, ils sont souriants aimables, et nous passons un très bon moment. Nous nous remettons en route et à midi nous retrouvons l’équipe pour croquer un tajine dans un bouiboui. L’après-midi, beaucoup fatigués rentreront par la route, et nous partirons à 6 avec le Doc, Gérald (Jumpy), Alain et le frère de Bernard pour serpenter à la recherche de pistes toute l’après-midi. Bien nous en a pris, car nous passons un bon moment tous les 5. En fin d’après-midi nous arrivons à Taroudant, jolie ville assez moderne. L’Hôtel est dans le Centre et après un petit plouf, nous partons dans les souks et la vieille ville, après nous être régalés de délicieux biscuits marocains.

 

Mercredi : TAROUDANT - ESSAOUIRA

Accompagnés de notre fidèle Alain nous prenons la route pour Essaouira sous un crachin frisquet. Nous passons un petit co,l malheureusement dans la brume, et ne pouvons admirer le paysage qui paraît-il est magnifique. Nous discutons avec deux jeunes instits en redescendant puis nous prenons un petit thé pour nous réchauffer. Peu après, Jean-Pierre crève mais il ne perd pas trop et nous réparerons le midi à Igherm.

Nous nous dissocions rapidement du groupe l’après-midi et tranquillement, nous arrivons à Sidi-Kaouki. Nous allons nous baigner malgré une eau très froide et ce bain dans cet océan que nous voyons pourtant tous les jours restera encore comme un formidable souvenir. Puis, c’est la douche et un dîner bien sympa au bord de l’Océan.

 

Jeudi : Essaouira - Marrakech

Une journée encore bien remplie : Petite liaison sur Essaouira où nous déambulons dans le port et les rues commerçantes. Toutefois, nous décidons de repartir avant le repas pour profiter un peu de Marrakech. Escortés par notre bon vieux Alain (qui s’arrêtera faire la révision de sa moto en route) nous rejoignons Marrakech après un bon petit Tajine au bord de la route.

Après un petit plouf, départ pour la ville où ne tarderons pas à rencontrer 2 petites marocaines bien sympa. Grâce à elles, nous pénétrons au fin fond des souks, puis nous grignotons sur la place Jema. La soirée s’étire alors et nous rentrons vers 4-5h du mat’ après les avoir ramenées, bordées (presque !) et fait connaissance avec toute la smala.

 

Vendredi : Marrakech - Tarifa

Les yeux tous petits et espérant que nos marocaines ne nous aient pas planqué de la drogue sous la voiture (nous vérifions quand-même), nous arrivons bien vite à Tanger. Là, il faut attendre longtemps pour le ferry et nous embarquons. Un petit cluq plus tard, nous débarquons à Algésiras en retenant notre souffle quand nous voyons le chien anti-drogue.

Heureusement (peut-être), il partira inspecter un camion frigo alors que nous passons…

Un petit arrêt gasoil et sandwiches et nous stoppons dormir à Tarifa dans un petit hôtel près de la route.

 

Samedi : Tarifa - Mimizan

 

Vers 21h nous voilà dans nos murs, accueillis par des maisons fermées…

Nous décidons d’attaquer une bonne omelette pour se remonter le moral (nous qui croyions être accueillis en héros !).

Puis c’est le retour progressif à la civilisation, (loft et Cie).

L’aventure est bel et bien terminée mais ce voyage fut une réussite à tous points de vue. Un souvenir inoubliable pour notre premier baroud.

 

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